5 Novembre 1916
Reçu par James Padgett
Washington D.C.
C’est moi, Luc.
Je viens ce soir pour vous écrire un message sur la vérité: Ce qu’est l’Esprit Saint. Je sais que les orthodoxes croient généralement qu’il est une partie de la Divinité et le classent ainsi en considérant qu’il est uni à et est l’égal de Dieu, le Père, et pas seulement une manifestation du Père, comme esprit, et donc nécessairement identique avec le Père, tout en ayant une personnalité différente et distincte. Dans cette croyance et dans cette classification est inclus Jésus, ayant une personnalité distincte.
Les prédicateurs orthodoxes et les écrivains théologiques enseignent que c’est un fait que ces trois sont un, co-égaux et existants, et ce fait est le grand mystère de Dieu que les hommes ne doivent pas essayer de comprendre, parce que les choses sacrées de Dieu sont les Siennes, et il n’est pas permis aux hommes d’entrer dans ces secrets. Eh bien, cette déclaration et cette exhortation sont très sages, en relation avec la sagesse des hommes, et évite aux exposants de ces doctrines de mystère de tenter d’expliquer ce qu’ils ne peuvent pas expliquer, car il leur est impossible de démêler ce qui, en tant que fait, n’a pas d’existence.
Les hommes, tout au long des âges, ont cherché à comprendre ce grand mystère, comme ils l’ont appelé, et ont échoué, et comme les premiers pères ont rencontré, dans leurs efforts, la même défaite pour comprendre le mystère. Devant cette défaite, ils ont déclaré l’explication de la doctrine comme un secret de Dieu, ne devant pas faire l’objet d’une enquête par les hommes, de sorte que tous ces autres enquêteurs de l’église sont devenus convaincus de la futilité de la recherche et ont adopté l’avertissement des anciens pères que le secret de Dieu ne devait pas être percé, car il appartenait à Lui seul, et l’homme pécheur et l’homme racheté doivent aussi respecter le secret de Dieu. Et ainsi, dès le début de l’église établie, après la mort de Jésus et de ses apôtres, cette doctrine de la Trinité a été déclarée : un en trois et trois en un seul, cependant seulement un – est devenue la pierre angulaire de l’existence d’une église visible. Bien sûr, de temps en temps, il y eut des hommes, hommes d’église, qui, ayant plus d’illumination que leurs frères dans l’église, ont tenté de contester la vérité de la doctrine et ont déclaré et soutenu qu’il n’y avait qu’un seul Dieu, le Père.
Mais ils étaient minoritaires, et n’agissant pas avec les plus puissants, leurs points de vue ont été rejetés ; et le mystère est devenu le symbole sacré de la vérité de l’église, inexplicable et donc plus sûr et plus crédible. Et cela semble être la tendance des esprits des hommes, ou au moins de ceux qui considèrent que la bible est la parole inspirée de Dieu, ceux qui accueillent et encouragent comme les plus merveilleuses et importantes révélations et chérissent ces choses qui se régalent du mystère, plutôt que de celles qu’un homme peut lire et comprendre couramment. (Habacuc 2:2).
Nulle part, même dans la Bible1, il n’y a une parole de Jésus selon laquelle Dieu est tripartite, composé du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Jamais Jésus n’a enseigné, sur la terre, une telle doctrine, mais seulement ceci : que le Père est Dieu et le seul Dieu, et que lui, Jésus, est son fils et les premiers fruits de la résurrection d’entre les morts et que l’Esprit Saint est le Messager de Dieu pour transmettre l’Amour Divin, et, comme tel, le Consolateur.
Je sais que dans certains évangiles, actuellement retenus dans la Bible et adoptés comme canoniques, il est dit, en effet, que la Divinité est constituée par le Père, le Fils et le Saint-Esprit – ces trois sont un – mais de tels Évangiles ne contiennent pas la vérité à cet égard et ne sont pas les mêmes Évangiles qui ont été écrits à l’origine. Ces évangiles originaux ont, au cours des années, fait l’objet d’ajouts et de retraits lors des copies et recopies qui ont été faites, au détriment du texte original.
Ils ont été adoptés, ont été compilés à partir de nombreux écrits, et comme les compilateurs de ces premiers temps différaient dans leurs opinions, à la différence des hommes qui maintenant respectent les vérités religieuses, les plus puissants parmi eux ont exercé leur pouvoir pour imposer ce qui devait être accepté, selon leurs interprétations, de ces manuscrits qui étaient copiés. Ils ont dirigé les copies de façon à ce qu’elles soient en accord avec leurs idées, et je peux dire, désirs, et ont annoncé et mis en avant ces œuvres comme étant les copies fidèles des originaux. Alors que ces copies étaient successivement réalisées, les précédentes étaient détruites, ainsi les plus anciens manuscrits existants de ces évangiles ont été créés de nombreuses années après que les originaux, dont ils prétendaient être compilés, ont été rédigés et détruits.
Et moi, Luc, qui a écrit un évangile et qui connaît l’évangile actuel qui m’a été attribué, je dis qu’il y a beaucoup de déclarations et de faits essentiels, que je n’ai jamais écrits et qui ne sont pas vrais, qui y sont contenus; et que beaucoup de vérités que j’ai écrites ne s’y trouvent pas – et de même avec les autres évangiles.
Dans aucun de nos Évangiles, le mystère de la Divinité apparaît, pour la simple raison qu’elle n’existait pas et n’existe pas, et nous n’avons pas enseigné qu’il y avait une Divinité, composée de trois personnalités. Seulement un seul Dieu, le Père. Jésus est le fils de l’homme dans le sens naturel et un fils de Dieu dans le sens spirituel, mais il n’était pas Dieu ou une partie de Dieu dans aucun sens sauf qu’il possédait l’Amour Divin du Père, et, en ce sens, était une partie de Son Essence. L’Esprit Saint n’était pas Dieu, mais simplement Son instrument – un Esprit – l’Esprit Saint.
Comme vous le savez, l’âme de l’homme existait avant la création de l’homme dans la chair, et était la seule partie de l’homme qui avait été faite à l’image de Dieu. Elle existait dans cet état primitif sans individualité, bien que jouissant de la personnalité et ressemblait à la Grande Âme du tout-puissant, dont l’Âme est Dieu lui-même; bien que l’âme qui a été donnée à l’homme n’était pas une partie de la Grande Âme, mais simplement une ressemblance de celle-ci.
Certains d’entre vous, les mortels, ont dit que l’âme de l’homme est une partie de « l’Oversoul », c’est-à-dire de l’âme de Dieu, mais ce n’est pas vrai, et si, dans l’une de nos communications, il a été dit que l’âme de l’homme fait partie de l’âme de Dieu, et je veux dire qu’elle existait avant son incarnation, notre affirmation ne doit pas être ainsi interprétée. On peut dire que l’égo2 de Dieu est l’Âme et de cette Âme émane tous les attributs manifestés de Dieu, comme la puissance, la sagesse et l’amour – mais pas la jalousie ou la colère ou la haine, comme l’ont dit certains des auteurs de la Bible, car Il ne possède pas de tels attributs. L’ego de l’homme est l’âme et de la pureté créée et de la perfection de son âme émane tous les attributs manifestés lui appartenant, comme la puissance, l’amour et la sagesse; il n’avait pas d’attributs comme la jalousie, la haine, la colère avant sa chute.
Il est dit que l’homme est composé du corps, de l’âme et de l’esprit, et c’est vrai. De par l’expérience de votre vie, vous savez ce qu’est le corps et je vous ai dit ce qu’est l’âme; maintenant, la question se pose : qu’est-ce que l’esprit ? Je sais qu’il y a eu, pendant des siècles, de grandes différences d’opinion entre les théologiens et autres sages quant à ce que l’esprit est. Certains prétendant que lui et l’âme sont la même chose, d’autres, que l’esprit est le véritable égo3 de l’homme et l’âme quelque chose de qualité moindre et subordonnée à l’esprit et d’autres encore ayant d’autres vues et tout est faux, car, comme je l’ai dit l’âme est l’ego, et tout le reste connecté avec l’homme et formant une partie de sa création, quand il a été qualifié comme « très bon », est subordonné à l’âme et seulement son instrument pour se manifester.
Comme Jésus vous l’a dit, l’esprit est l’énergie active de l’âme et l’intermédiaire par lequel l’âme se manifeste ; et cette définition s’applique à l’esprit de l’homme en tant que mortel, mais aussi lorsqu’il devient un habitant du monde spirituel. L’esprit est indissociable de l’âme et n’a aucune fonction dans l’existence de l’homme, si ce n’est de permettre la manifestation des potentialités de l’âme dans ses activités. L’esprit n’est pas la vie, mais il peut devenir une preuve de vie – c’est le souffle de la vie.
Et comme l’homme fut créé à l’image de son Créateur – et que l’esprit n’est que l’énergie active de l’âme, par l’application du principe de correspondance, que l’un des vos anciens médiums a déclaré exister, on peut supposer, et c’est la vérité, que l’Esprit Saint est l’énergie active de la Grande Âme du Père qui, comme nous le savons de nos expériences et observations, est utilisée comme le Messager du Père pour transmettre à l’humanité Son Amour Divin. Et je ne veux pas limiter la mission de l’Esprit Saint à l’humanité dans la chair, car elle transmet et accorde également ce Grand Amour aux âmes des enfants du Père qui sont des esprits sans les corps d’os et de chair, et qui sont les habitants du monde spirituel. Et donc, c’est une vérité que l’Esprit Saint n’est pas Dieu et ne fait pas partie de la Divinité, mais est simplement son messager de Vérité et d’Amour émanant de sa Grande Âme et apportant l’Amour, la Lumière et le Bonheur.
Donc, vous voyez, il n’y a aucun mystère de la Divinité et aucun secret que Dieu ne souhaite faire connaître et faire comprendre à l’homme et aucune vérité qui soit contraire aux lois et volontés de Dieu que l’homme doit rechercher et posséder. Il est dit que Dieu est Esprit, et c’est vrai ; mais l’esprit n’est pas Dieu, mais seulement un de ses instruments utilisé pour travailler avec l’humanité et les esprits des hommes. Adorer l’instrument est un blasphème, et seulement Dieu doit être adoré. Jésus ne doit pas être adoré comme Dieu, l’Esprit Saint ne doit pas être ainsi adoré, et le plus tôt les hommes apprennent cette Vérité et l’observent, plus tôt ils entreront en communion avec le Père, et plairont au Maître, qui, comme certains peuvent ne pas le savoir, est le plus grand adorateur du Père dans tout son univers.
J’ai écrit plus longuement que j’avais prévu, mais j’espère que, par mon message, beaucoup de mortels recevront la vérité, je crois que l’Esprit Saint n’est pas un membre de la divinité, que le mystère de la Divinité est un mythe, sans corps, âme ou esprit, et qu’il n’y a aucune vérité dans tout l’univers de Dieu au sujet de laquelle l’homme n’est pas invité à rechercher, comprendre et posséder.
Je vais maintenant m’arrêter et ce faisant, vous laisserai mon amour et mes bénédictions et prierai le Père d’envoyer l’Esprit Saint avec une grande abondance de l’Amour Divin. Bonne nuit et que Dieu vous bénisse jusqu’à ma prochaine venue.
Votre frère en Christ,
Luc.
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1 Comma Iohanneum
(Jean 5:7 )
Robert Etsienne, lors de l’édition de sa Bible, a utilisé le texte d’Erasme et la Bible Complutensienne comme base. Les deux textes avaient le Comma Johanneum. D’abord, Erasme ne l’a pas imprimé en son édition Grecque du Nouveau Testament. Mais puisque les rédacteurs de la Bible Complutensienne l’ont critiqué sur ce point, il a promis d’insérer les vers si on pourrait trouver un simple manuscrit Grec qui en contenait le passage. Le manuscrit montré à Erasme semble maintenant avoir été écrit au début du 16ème siècle. Erasme a gardé sa promesse, et a inséré le passage (bien qu’il a indiqué dans une apostille ses soupçons au sujet du manuscrit). Parmi les milliers de manuscrits grecs examinés depuis la période d’Erasme, seulement trois autres contiennent le passage. L’un date du 12ème siècle, un autre du 16ème siècle et un troisième du 14ème ou 16ème siècle. La citation connue la plus ancienne du Comma est dans un traité latin de quatrième-siècle intitulé l’apologeticus de Liber (ch 4) a attribué à Priscillien ou à son disciple, évêque Instantius d’Espagne. Le Comma est probablement, à l’origine, une pièce de l’exégèse allégorique des trois témoins et peut avoir été écrit comme une glose marginale dans un manuscrit Latin de 1 Jean, d’où il a été pris dans le texte de la Bible latine vieille au cours du 5ème siècle, alors que c’est seulement au VIIIe siècle qu’il introduit dans la Vulgate. Le passage n’apparaît pas dans les manuscrits de la Vulgate latine avant environ l’an 800 de notre ère. Mais à partir d’Erasme, par le biais de Stéphane, il fait son chemin dans le Textus Receptus.
(Source : B.M. Metzger, le texte du Nouveau Testament. Sa Transmission, Corruption et Restauration, Oxford : Clarendon, 1968, 101-102)
2 L’Ego semble ici vouloir dire le « vrai individu ». Là où le mot ego (le moi) est employé ici concernant le Père, Luc clarifie rapidement qu’il ne contient aucun attribut négatif, comme il le serait de nos jours associé au mot ego. L’ego (le moi) aujourd’hui est typiquement considéré comme la construction mentale qu’une personne a d’elle-même, et est la création qu’elle a provoquée en raison de ses expériences de la vie. Ainsi nous disons souvent que ce n’est pas la « vraie » personne.
3 Cette définition de l’ego ne semble pas s’aligner avec la pensée moderne, ni avec les messages contemporains. Je suppose que parce que l’âme donne lieu à la création du mental matériel lors de l’incarnation, l’âme pouvait être considérée le créateur et l’hôte de l’ego. Mais je crois comprendre que ce que nous entendons par ego à l’époque moderne réside dans le mental matériel. Ceci projette certainement la personnalité de l’âme dans le monde matériel, mais le mental matériel peut également créer sa propre vision de son monde et même créer des aspects de la personnalité qui n’existent pas dans l’âme, comme la peur, la haine, la bigoterie, la cupidité, etc..
Plusieurs autre messages relatifs au sujet de l’Esprit Saint ont été communiqués par Anne Rollins le 11 Novembre 1914 , par Jésus le 06 Juin 1915 et le 10 Mai 1920, par Luc le 05 Novembre 1916 et par Jean le 14 Juin 1917
Lien vers le message originel en Anglais : https://new-birth.net/padgetts-messages/true-gospel-revealed-anew-by-jesus-volume-1/the-mystery-of-the-godhead-three-in-one-is-a-myth-vol-1-pg76/
2 réflexions au sujet de « Luc. Le mystère de la Divinité. Trois en un est un mythe. Il n’y a aucun mystère que les hommes ne devraient pas connaître. »