Historique du concept
L’expression « péché originel » ne figure nulle part dans la Bible, mais la doctrine s’appuie sur plusieurs passages des deux testaments. Si l’idée se développe avant, c’est Augustin d’Hippone, à la fin du IVe siècle, qui invente le terme. Cette doctrine a en effet été extrêmement débattue depuis ses origines. Le péché originel est d’ailleurs décrit de différentes façons dans les différentes confessions, depuis une simple déficience, ou une tendance au péché qui exclut toute idée de culpabilité a priori, jusqu’à l’idée d’une nature totalement corrompue et d’une véritable culpabilité collective (comme chez les calvinistes). Ces conceptions différentes du péché originel ont abouti à des différences significatives dans la théologie du salut, notamment en ce qui concerne le libre arbitre et la grâce .
C’est dans son livre Ad Simplicianum de 396 qu’Augustin commence à développer ses idées sur le péché originel et la nécessité de la Grâce. Chez Augustin, c’est l’orgueil qui a détourné Adam et a provoqué le péché originel compris non comme un péché remontant aux origines mais comme un péché touchant la nature originelle de la créature.
Avant tout, il nous faut comprendre le sens du mot péché correspond au mot hébreu « hattah » et au mot grec « hamartia ». Tous deux signifient tous les deux « manquer sa cible », à l’image d’une flèche qui rate son but ou sa destination. D’autres mots encore évoquent la « faute », la « révolte », la « rébellion », la « transgression ». En résumé le péché est une séparation de Dieu. Il peut-être vu comme une cause ou une conséquence. Dans la Bible hébraïque (Ancien Testament), le mot hattat n’apparaît qu’en Genèse 4:7, non sous la forme d’une faute imposée et héréditaire mais sous la forme d’un choix éthique, fondateur du libre arbitre.
Faute originelle et faute transmissible : deux concepts différents
La notion de péché originel renferme en fait deux concepts. Le premier concept fait référence à la faute originelle des premiers parents (faute « admise » ou « reconnue ») par les religions Judéo-Chrétienne. Oui, il y a bien eu « une faute » commise à l’origine par les premiers parents de l’humanité et cette faute a eu pour conséquence une séparation entre l’humanité et Dieu. Suite à cette faute originelle, les hommes et les femmes se sont retrouvés plus bas même que les animaux. Il s’en est suivi un long, très long chemin de retour vers Dieu. Du fait de cette séparation, les hommes et les femmes ont « hérité » d’une nature pécheresse que nous tous subissons aujourd’hui. 𝕰𝖙 𝖈𝖊 𝖋𝖆𝖚𝖝 𝖍é𝖗𝖎𝖙𝖆𝖌𝖊 𝖘𝖕𝖎𝖗𝖎𝖙𝖚𝖊𝖑 𝖓𝖊 𝖕𝖊𝖚𝖙 𝖕𝖆𝖘 𝖘’𝖊𝖋𝖋𝖆𝖈𝖊𝖗, 𝖈𝖔𝖒𝖒𝖊 𝖕𝖆𝖗 𝖒𝖆𝖌𝖎𝖊, 𝖕𝖆𝖗 𝖑’𝖎𝖓𝖙𝖊𝖗𝖒é𝖉𝖎𝖆𝖎𝖗𝖊 𝖉’𝖚𝖓𝖊 𝖖𝖚𝖊𝖑𝖈𝖔𝖓𝖖𝖚𝖊 𝖈é𝖗é𝖒𝖔𝖓𝖎𝖊 𝖗𝖊𝖑𝖎𝖌𝖎𝖊𝖚𝖘𝖊 𝖖𝖚’𝖊𝖑𝖑𝖊 𝖖𝖚𝖊 𝖘𝖔𝖎𝖙 𝖑𝖊 𝖓𝖔𝖒 𝖉𝖔𝖓𝖓é à 𝖈𝖊𝖙𝖙𝖊 𝖈é𝖗é𝖒𝖔𝖓𝖎𝖊 (𝕭𝖆𝖕𝖙ê𝖒𝖊 𝖔𝖚 𝕭é𝖓é𝖉𝖎𝖈𝖙𝖎𝖔𝖓). Ce n’est que par la prière et la pratique de l’Amour de Dieu dans nos vies quotidiennes que ce faux héritage peut, 𝕻𝖗𝖔𝖌𝖗𝖊𝖘𝖘𝖎𝖛𝖊𝖒𝖊𝖓𝖙, être effacé.
Le second concept contenu dans la théologie du péché originel c’est la croyance en une faute transmissible de génération en génération. C’est ce second concept qui fut introduit par St Augustin dans les années 400 et qui a insisté sur le pouvoir du baptême pour se libérer de cette faute. Cette croyance était aussi liée à la non croyance en la pré-existence de l’âme (défendue par les partisans du Créationisme) mais en la croyance que l’âme était transmise on de l’âme par les parents (croyance défendue par les partisans du Traducianisme). Il convient toutefois de noter qu’Augustin ne s’est pas clairement prononcé sur un concept plutôt qu’un autre.
Seule une influence « Culturelle » se transmet de génération en génération
En fait la seule chose qui se transmet de génération ce sont les mauvaises habitudes. Voir à ce sujet le message de Saint Luc communiqué à James Padgett le 09 Avril 1916 qui faisait référence au texte: « Les péchés des parents sont transmis aux enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération. » (Exode 20:5)
Luc s’exprime ainsi : « Eh bien, lorsqu’un enfant est conçu, est en gestation et naît, il partage non seulement la nature physique de ses parents, mais aussi les qualités et la condition d’esprit et d’âme des parents. Cela peut paraître improbable, mais c’est un fait que l’esprit et l’âme qui entrent dans l’enfant lors de sa conception proviennent du grand univers d’âmes et d’esprits, totalement indépendant des parents et il n’est pas, dans sa nature ou qualité, une partie des parents comme c’est le cas pour la chair et le sang qui construisent et constituent le corps physique de l’enfant. Cependant, bien que ceci soit vrai, il est aussi vrai que l’esprit et l’âme de l’enfant sont sensibles et d’une certaine manière absorbent les influences de l’esprit et de l’âme des parents, non seulement au moment de la conception mais également au cours de la période de gestation et même au cours des années qui suivent, et à tel point que cette influence se poursuit, au-delà de la simple existence terrestre des parents, dans la vie des descendants de la troisième et quatrième génération, comme le texte le dit. »
En résumé, oui il y a une forte influence « Culturelle » des parents sur les enfants mais il n’y pas transmission, de génération en génération, d’une « tare ». En fait St Augustin a développé sa théorie du péché originel suite à une mauvaise lecture de la bible. Il a mal compris le célèbre vers de St Paul (Romains 5:12) « C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché. » St Augustin a cru comprendre que par la faute d’Adam le péché s’est étendu sur tous les hommes. Suite à cette mauvaise compréhension, St Augustin a déveoppé la théologie de la grâce qu’il voit comme une aide surnaturelle accordée par Dieu aux hommes pour leur salut, qui permet d’échapper à la damnation. Et c’est ainsi que St Augustin a justifié la nécessité de la cérémonie du Baptême afin d’échapper à cette damnation.Pour les Catholiques, le Salut est offert par la grâce, les sacrements et les bonnes œuvres. Or, il est évident que le salut n’est en aucun lié à une cérémonie qu’elle qu’elle soit.
La capacité de résister au mal et à la tentation est à la portée de tous
Jésus a particulièrement expliqué cela dans le message « Péché Héréditaire » qu’il a communiqué le 25 Mai 2020 dans lequel il explique que « L’héritage est potentiel. Si un enfant reçoit l’éducation et le soutien appropriés, il résistera à cette négativité. En outre, beaucoup de choses dépendent; comme l’a expliqué St Augustin dans un message communiqué le 1er février 2023, du libre arbitre de l’enfant lui-même. Mais un bon héritage peut aider une personne, et un mauvais héritage peut lui nuire. « Le libre arbitre est une force formidable dans votre monde ….. mais sa sévérité a également causé beaucoup de souffrance à l’humanité. »
Le Salut ne peut être que le résultat d’une démarche personnelle
On peut légitimement se demander « Pourquoi et quand l’homme s’est-il séparé de Dieu ? Y a t-il eut une époque où l’homme était « avec » Dieu ? »
Il semble que, pour une courte période, peu après la création de l’humanité (en fait la création du premier homme et de la première femme), l’homme, à défaut d’être totalement uni avec Dieu, n’était pas non plus totalement séparé. Il restait cependant à l’homme la responsabilité d’accomplir un certain chemin afin d’être totalement uni avec Dieu. Et malheureusement ce chemin n’a pas été parcouru jusqu’à la venue de Jésus qui a réellement ouvert la possibilité d’accéder au Royaume des Cieux. Le péché étant une séparation de Dieu, nous ne pouvons être totalement sauvés que si nous marchons le même chemin que Jésus. Le salut ne peut être que le résultat d’une démarche personnelle qui doit nous permettre de développer notre relation avec Dieu et de devenir « semblable » à Lui en ce qui concerne notre capacité à aimer. Dans le développement de cette relation la prière joue un facteur clé puisque c’est elle qui va nous permettre de nous assurer que nous agissons quotidiennement en accord avec la Volonté de Dieu. Ce chemin d’expiation et de purification a été particulièrement expliqué dans un message sur l’expiation communiqué par St Luc, à travers James Padgett, le 30 Décembre 1915.
Il est essentiel de bien comprendre qu’aucune cérémonie ou sacrement ne peut nous libérer du péché et ne peut permettre à quiconque, homme, femme ou enfant de retrouver son statut originel d’avant la chute. Le salut ne peut-être que le résultat d’une transformation intérieure. Jésus est venu et nous a montré le chemin. Notre responsabilité est maintenant de marcher dans ses pas.
Pour mieux comprendre le sens du sacrifice, il est essentiel de développer une nouvelle compréhension du sens du sacrifice d’Isaac par Abraham tel qu’il est expliqué par ce lien. La mort de Jésus sur la croix n’était pas voulue par Dieu et elle ne peut en aucun cas effacer les péchés de l’humanité
Tout a commencé par « le rejet » de la part du premier homme et de la première femme de prendre en considération l’Amour de Dieu, c’est à dire de mettre Dieu au centre de leur vie. Et c’est exactement la faute quotidienne de l’humanité aujourd’hui qui continue à ne pas mettre Dieu au centre de leur vie.
Note : Pour mieux comprendre le développement du concept de « péché originel » il convient de consulter le lien wikipédia dédié à ce concept.